Cannes agression d'un policier municipal

Une violence gratuite et inutile. Un regard mal interprété, des paroles déplacées, des esprits échauffés par l'alcool… La somme des ingrédients à l'origine de nombreuses rixes.

Tôt hier matin, c'est un jeune policier municipal de Cannes qui en fait les frais.

Alors qu'il termine son service de nuit, le jeune fonctionnaire rentre chez lui à pied.

Sur l'avenue Félix-Faure, face à l'hôtel de ville, il croise la route de quatre jeunes qui sortent de soirée. Visiblement bien arrosée. L'un des quatre comparses défie du regard le jeune policier en civil. Ne baissant pas les yeux, ce dernier reçoit une salve d'insultes.

Et alors qu'il tente de répondre, il ne voit pas venir la première frappe. Prémices d'une avalanche. En quelques secondes, le jeune homme reçoit une pluie de coups de pieds et de poings, incapable de répliquer. Une fois l'orage de violence passé, les quatre décident d'abandonner leur victime et de poursuivre leur route.

Choqué et traumatisé

Malgré ses blessures, le jeune homme parvient à alerter les forces de l'ordre et donne un signalement précis de ses agresseurs. Souffrant de deux dents cassées de multiples contusions, d'une plaie ouverte au crâne, il est transporté à l'hôpital de Cannes. Dans le même temps, la brigade anticriminalité réussit à rattraper et interpeller l'un des suspects. Ivre, l'individu est dans un premier temps placé en dégrisement tandis que l'enquête, confiée à la brigade criminelle, débute. Aucune information ne filtre du commissariat sur les causes de cette rixe. Mais de source proche du dossier, on apprend que ce ne serait pas le statut de la victime qui en serait à l'origine. Le seul agresseur entendu, inconnu des forces de police, n'aurait appris que tardivement la fonction de policier du jeune homme. Il aurait simplement reconnu un acte gratuit provoqué par une pulsion.

Quant au jeune policier cannois, il reste fortement choqué et traumatisé. Sa hiérarchie et les syndicats dénoncent déjà « un acte lâche et gratuit. Il est inconcevable qu'un fonctionnaire de police qui rentre de son travail soit la victime d'une telle agression ».